La réduction de la facture d'importation de 60 milliards de dollars passe par la consommation du made in Algeria.
«La création d'emplois et l'amélioration du pouvoir d'achat du citoyen passent par la consommation du made in Algeria».
Cette plaidoirie est du secrétaire général de l'Ugta, Abdelmadjid Sidi Saïd, qui ne se contente pas d'énoncer le principe. Il a révélé à L'Expression que cet objectif ne peut être atteint sans l'encouragement de la production nationale aussi bien celle provenant du secteur public que des entreprises privées.
Quels sont les outils susceptibles de permettre la réussite d'un tel dessein? Selon le secrétaire général de l'Ugta, il n'y a que le blocage des importations des produits fabriqués localement qui puisse fournir des chances d'aboutir à la concrétisation de ce projet.
Il précise que si la démarche a été adoptée dans le secteur de la fabrication du médicament, il est tout à fait possible de reproduire le même scénario pour d'autres biens. Cette fois-ci, ce sont les produits industriels et l'agroalimentaire ainsi que les articles d'habillement qui sont candidats à cette préférence nationale. Et l'Algérie ne peut plus se permettre de délai supplémentaire avant de passer à l'acte. «Lorsque l'Algérie accèdera à l'OMC, il ne serait plus possible de procéder à de tels mécanismes pour encourager la production nationale», avertit Sidi Saïd.
Notre interlocuteur ne voit pas de raison qui empêcherait le pays de procéder à de telles restrictions étant donné que même les pays occidentaux n'hésitent plus à protéger leur production nationale. Il cite l'exemple de la France. Son ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, incite, lui aussi, à acheter du made in France. Sidi Saïd sait que la mesure proposée de blocage des importations, ne plaira pas forcément aux fournisseurs de l'Algérie qui ne manqueront pas de crier au protectionnisme.
Tout le monde garde encore en mémoire la levée de boucliers soulevée en 2009 après l'obligation faite aux partenaire étrangers de n'obtenir que 49% des parts dans des entreprises locales. Le gouvernement a tenu bon et sa position n'a jamais fléchi sur la question. Il est attendu de lui qu'il adopte la même attitude à propos de l'encouragement de la production nationale et de la restriction des importations. Sidi Saïd va plus loin dans ses propositions. Il pense qu'il est tout aussi souhaitable d'augmenter toutes les taxes sur les importations. La méthode préconisée n'a rien à voir avec des questions de prestige. Ce sont là, au contraire, les conditions nécessaires pour rassembler les préalables incontournables à l'émergence d'une croissance hors hydrocarbures. Produire localement et consommer made in Algeria, même si le client est appelé à être indulgent avec les standards de qualité, sont élevés par Sidi Saïd au rang d'une cause nationale étant donné les retombées escomptées par ces mesures sur l'emploi et la cohésion sociale. «Quel est le chef de famille qui ne pense pas à l'avenir de ses enfants et qui ne s'efforce pas de leur assurer un emploi?» s'interroge notre interlocuteur. La bataille à engager a d'autres objectifs. Elle est présenté comme une stratégie apte à placer l'Algérie parmi les pays émergents afin de prétendre à une économie qui puisse satisfaire les besoins des consommateurs sans faire un appel immodéré à l'étranger.
La conviction du secrétaire général de l'Ugta de faire barrage au chômage en boostant la production nationale n'est pas nouvelle. Mais cette fois-ci, il compte bien rallier à cette cause les patrons d'entreprise, les organismes consultatifs et les pouvoirs publics. Lors de sa visite à la Foire de la production nationale qui s'est tenue à la Safex, il y a quelques jours, Sidi Saïd a pu, une nouvelle fois, «prendre connaissance de l'existence et de la réalité des producteurs et productrices publics et privés nationaux».
C'est ce qu'il a écrit dans un document adressé aux exposants et dont l'Expression a obtenu une copie. Le secrétaire général de l'Ugta, le président du Cnes, les présidents et représentants des organisations patronales publiques et privées, ont pu découvrir les potentialités algériennes «dans les domaines de la production et de la compétence pour asseoir durablement la croissance nationale», a-t-il également écrit. Sidi Saïd constate que «les exposants ont su mettre en relief l'énorme possibilité de la production nationale et à tendre à en faire une réalité économique porteuse de création d'emplois et d'amélioration du pouvoir d'achat des citoyens». Les exposants ont été salués «pour leur engouement pour la chose nationale». Il les a invités à lui transmettre «les difficultés auxquelles ils sont confrontées et les propositions nécessaires».
Par Ahmed MESBAH l'expression du 31/10/2012
«La création d'emplois et l'amélioration du pouvoir d'achat du citoyen passent par la consommation du made in Algeria».
Cette plaidoirie est du secrétaire général de l'Ugta, Abdelmadjid Sidi Saïd, qui ne se contente pas d'énoncer le principe. Il a révélé à L'Expression que cet objectif ne peut être atteint sans l'encouragement de la production nationale aussi bien celle provenant du secteur public que des entreprises privées.
Quels sont les outils susceptibles de permettre la réussite d'un tel dessein? Selon le secrétaire général de l'Ugta, il n'y a que le blocage des importations des produits fabriqués localement qui puisse fournir des chances d'aboutir à la concrétisation de ce projet.
Il précise que si la démarche a été adoptée dans le secteur de la fabrication du médicament, il est tout à fait possible de reproduire le même scénario pour d'autres biens. Cette fois-ci, ce sont les produits industriels et l'agroalimentaire ainsi que les articles d'habillement qui sont candidats à cette préférence nationale. Et l'Algérie ne peut plus se permettre de délai supplémentaire avant de passer à l'acte. «Lorsque l'Algérie accèdera à l'OMC, il ne serait plus possible de procéder à de tels mécanismes pour encourager la production nationale», avertit Sidi Saïd.
Notre interlocuteur ne voit pas de raison qui empêcherait le pays de procéder à de telles restrictions étant donné que même les pays occidentaux n'hésitent plus à protéger leur production nationale. Il cite l'exemple de la France. Son ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, incite, lui aussi, à acheter du made in France. Sidi Saïd sait que la mesure proposée de blocage des importations, ne plaira pas forcément aux fournisseurs de l'Algérie qui ne manqueront pas de crier au protectionnisme.
Tout le monde garde encore en mémoire la levée de boucliers soulevée en 2009 après l'obligation faite aux partenaire étrangers de n'obtenir que 49% des parts dans des entreprises locales. Le gouvernement a tenu bon et sa position n'a jamais fléchi sur la question. Il est attendu de lui qu'il adopte la même attitude à propos de l'encouragement de la production nationale et de la restriction des importations. Sidi Saïd va plus loin dans ses propositions. Il pense qu'il est tout aussi souhaitable d'augmenter toutes les taxes sur les importations. La méthode préconisée n'a rien à voir avec des questions de prestige. Ce sont là, au contraire, les conditions nécessaires pour rassembler les préalables incontournables à l'émergence d'une croissance hors hydrocarbures. Produire localement et consommer made in Algeria, même si le client est appelé à être indulgent avec les standards de qualité, sont élevés par Sidi Saïd au rang d'une cause nationale étant donné les retombées escomptées par ces mesures sur l'emploi et la cohésion sociale. «Quel est le chef de famille qui ne pense pas à l'avenir de ses enfants et qui ne s'efforce pas de leur assurer un emploi?» s'interroge notre interlocuteur. La bataille à engager a d'autres objectifs. Elle est présenté comme une stratégie apte à placer l'Algérie parmi les pays émergents afin de prétendre à une économie qui puisse satisfaire les besoins des consommateurs sans faire un appel immodéré à l'étranger.
La conviction du secrétaire général de l'Ugta de faire barrage au chômage en boostant la production nationale n'est pas nouvelle. Mais cette fois-ci, il compte bien rallier à cette cause les patrons d'entreprise, les organismes consultatifs et les pouvoirs publics. Lors de sa visite à la Foire de la production nationale qui s'est tenue à la Safex, il y a quelques jours, Sidi Saïd a pu, une nouvelle fois, «prendre connaissance de l'existence et de la réalité des producteurs et productrices publics et privés nationaux».
C'est ce qu'il a écrit dans un document adressé aux exposants et dont l'Expression a obtenu une copie. Le secrétaire général de l'Ugta, le président du Cnes, les présidents et représentants des organisations patronales publiques et privées, ont pu découvrir les potentialités algériennes «dans les domaines de la production et de la compétence pour asseoir durablement la croissance nationale», a-t-il également écrit. Sidi Saïd constate que «les exposants ont su mettre en relief l'énorme possibilité de la production nationale et à tendre à en faire une réalité économique porteuse de création d'emplois et d'amélioration du pouvoir d'achat des citoyens». Les exposants ont été salués «pour leur engouement pour la chose nationale». Il les a invités à lui transmettre «les difficultés auxquelles ils sont confrontées et les propositions nécessaires».
Par Ahmed MESBAH l'expression du 31/10/2012
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